Chapitre 12 : Gruèlle aux Enfers (à cheval).

20 03 2007

Non loin de là, au même instant, dans les plaines ardentes du Mordargent, un belliqueux bélier, grand et fort, se tient debout sur ses quatre pattes. A sa gauche, un mouton. A sa droite, rien. L’écho de leur voix se fait entendre plusieurs centimètres à la ronde :

PAYSDE

 

Ô père, j’ai rassemblé toutes vos légions,
Vos mamelouks et vos hordes de mercenaires.
Vos soldats qui défilent par cohortes entières,
Ces idiots qui jusqu’à la mort vous obéiront.
Avec pour seul but de répandre la terreur ;
Troublant la douce mélopée des rossignols,
Ils seront sans pitié et pourfendrons les cœurs,
Artères, rates, reins, rotules et roubignoles.

 

GRUÈLLE

 

Merci Paysde, mon fils, va et soit béni,
J’irai quant à moi envahir maintes campagnes,
Traversant collines, chemins, vallées, et montagnes
Massacrant sur mon passage mes ennemis.

 

GENERAL HUMÉ

 

Un seul signe de votre divin cubitus
Vaudra pour nous bien mieux qu’un geste de Vénus
Et vos troupes s’en iront au combat, à la guerre
Ravageant furieusement de nombreuses chaumières.

A ses mots, Gruèlle pointa l’horizon de sa lame, et les soldats partirent, hurlant, vers les monts brumeux se dessinant à l’horizon.