Chapitre 35 : On the road again.

24 08 2007

Bon, c’est pas le tout, il avait les sept virgule cinq artefacts, ce qui en soit, était déjà pas mal, bien que pas suffisant (bah oui, avoir des oeufs frais c’est une chose, mais en faire un omelette c’en est une autre). Bah tiens, en parlant d’omelette, notre mouton se dit qu’il était peut-être temps d’en faire une petite, et ce pour deux raisons, pour invoqué l’apparition, et surtout parce qu’il avait faim. L’ovin sacré saisit donc une fourchette (beaucoup s’accordent pour dire que les œufs ne doivent pas êtres battus au fouet, mais plutôt à la fourchette de façon à ne pas briser les réseaux macromoléculaire présents au sein du blanc, car ils sont essentiels pour la consistance finale). Enfin, fourchette ou fouet le résultat était là.

-Ah, jeune Martin, je suis fier de toi !
-Moi je suis pas fier de vous, vous venez d’aomelettir dans ma poêle, m’ôtant de dessous la dent, un précieux met. Un met divin allais-je dire, mais gâché par votre présence, je ne puis dire qu’il est moins divin.
-Oh, ne t’en fais donc pas pour si peu, t’en veux de l’omelette, eh bien en voilà.
Il claqua des doigts et une omelette apparue sur la poêle.

-Ah bah ça alors… J’peux avoir un peu de poivre aussi ?
Il claqua des doigts et du poivre apparu dans sur l’omelette.

-Pas mal du tout, là, ce qui serait sympa ça s’rait un petit verre de pinard quoi…

Il claqua des doigts et un lourd marteau apparu sur le crâne de l’ovin bien trop désireux.

-Bon, tout ça, c’est bien beau, mais il serait temps de parler de la suite des évènements.
-J’attendais ça avec impatience, dit le mouton en se frottant la tête.
-Parfait ! Eh bien, figure toi que ce céleste arsenal, de ces sept virgule cinq artefacts, tu devras obtenir une oeuvre qui ne cherchera pas à représenter de réalité tangible.
-Et plus… concrètement ?
-Tu vas devoir en faire une oeuvre abstraite.
-…
-Et oui… Bon, je sais que c’est dur tout ça pour toi, alors je veux bien réaliser un de tes souhait.
-Pour qu’un marteau me tombe sur la margoulette ?
-Rooh mais c’est pas la même chose, là je propose gentiment quoi.

Alors, le GMS ne savait pas quoi choisir. Vous imaginez vous, on vous propose d’exaucer un vœux ? Entre, faire du premier manant venu le nouveau messie (pour se débarrasser de la quête et finir sa vie pénard), acquérir un bel écrase purée tout neuf, ou revoir Charles Trenet, il y avait le choix.

-Voyez vous, répondit le mouton, cela fait longtemps que je suis parti, j’aimerai retourner chez moi, revoir mon père mon frère et mon frigidaire, ce serait le bonheur.
-Quoi de plus noble que ce désir mon brave mouton, si ce n’est celui de vouloir acquérir un écrase purée tout neuf. Ton vœux va donc être exaucé.
-Amen, moi là bas.

Sur ces mots, le GMS fut happé dans un gouffre spatio-temporel ou des rayures bleues, vertes, mauves à pois indigo, et autre couleurs toutes plus intrigantes les une que les autres (surtout les bleues) l’entouraient, dans un grand tourbillon brindezingue, faisant de truculents zigzags. Et au bout de quelques secondes notre ovin spatio-temporel se retrouvait sur la colline de son enfance. Après être entré dans le Château il tomba nez à nez avec son père.

-Ah bah, tu tombes bien toi, Paysde va pas tarder à arriver, ça fait longtemps que j’vous ai point vu, j’me sens pas bien, j’ai mal à la tête, j’vais bientôt mourir, ce soir au dîner on parlera du testament en mangeant des épinards.

Bam ! Le GMS ne put s’empêcher de penser qu’il n’aimait pas l’idée de manger des épinards. Mais ce que venait de lui dire son père avait le mérite d’être clair. A peine ces mots prononcés à propos de ses maux prononcés, le père salua son autre fils, lui aussi fraîchement arrivé. Les deux progénitures du vieux bélier s’étonnèrent en cœur de l’état lamentable du maigre débris :

-Notre père qui êtes osseux, vous êtes dans un bien triste état.
-Ô raison funèbre ! Je vois ma fin arriver à grands pas. Il est alors temps pour moi de vous raconter la vérité, toute la vérité, levez la jambe gauche et dites « je le jure ».

Ils s’executèrent.

-Il est temps pour vous de tout savoir. Dolly n’était pas votre mère, et son fils Georges cloné, n’est pas votre frère. Non, en réalité, votre mère s’appelle : France Gale. Eh oui… Elle et moi avons vécu heureux pendant dix ans. Elle m’a quitté pour se lancer dans la chanson à ta naissance Martin, quand elle a comprit que j’étais un mouton. Je vous ai donc élevés seul, tous les deux…
-Alors c’est pour ça que durant toute notre enfance on n’a pas arrêté d’écouter ses compilations, toi qui nous disais que cette femme avait été maire avant d’être chanteuse. Mais, et Jason alors ?
-En réalité il n’est pas votre parrain, mais notre jardinier.
-Tant de mensonges père! s’exclama Paysde.
-Je sais bien. *soupir* Douce France, cher Paysde mon enfant, ce n’est que pour votre bien que j’ai fait tout cela. Mais me voilà bientôt mort. Maintenant que vous savez tout, je vais vous exprimer mes dernières volontés. Après ma mort je souhaite être incinéré et souhaite que mes cendres soient divisées en deux petits tas. Imaginez bien, les tas c’est moi. Et je veux que tous les deux, alliez disperser ces cendres à deux endroits. Toi, Martin tu iras à Oque, une ville au Nord du pays, où j’ai passé mon enfance. Toi, Paysde, tu iras les jeter au Bar à Gouineur, où j’ai passé le reste de ma vie, quand je traversais pas encore le continent avec des hordes de Mamelouks sous mon commandement.

Les deux enfants acquiescèrent, même si leur père leur avait mentit toute leur vie durant, ils aimaient quand même ce vieux bélier. Cependant ils souhaitaient en savoir un peu plus sur leur mère.

-Eh bien… Hey Hey Hey… Hum. Votre mère et moi nous nous sommes rencontré au Pays de Galles, d’où ton nom mon grand fils. Elle et moi fréquentions le même centre de vélo, nous pratiquions ensemble le vélo tout terrain.
-Alors c’est donc ça, quand tu nous disais que notre mère t’avais volé tous tes reins ?
-Oui, il me fallait vous faire croire que ce n’était pas une bonne mère, pour que vous ne puissiez pas désirer la voir.
-Alors, c’est donc ça, quand tu nous racontais que notre mère travaillait dans un lavoir ?
-Exactement. Tout était allez très vite avec votre mère, je lui ai offert une pièce de tissu pour qu’elle attache ses vêtements dans le dos, d’où ton nom Martin. Elle était ravie et tout allait bien.
-Alors, c’est donc ça, quand tu nous… Ah non, rien.

Paysde prétexa qu’il devait aller en repérage au Bar à Gouineur et quitta le château après avoir embrassé son père (qu’il verrait sous peu embrasé). Le GMS en profita pour en apprendre un peu plus sur la vie de son père.

-Père, parle moi de cette ville d’Oque. Tu ne nous as jamais vraiment parlé de ton enfance.
-Je viens d’en parler avec ton frère, mais il vient de nous quitter, il m’a dit qu’il allait en repérage au Bar à Gouineur… Pour revenir à mon enfance, Oque est une ville du Nord donc, situé au sommet d’un plateau de glace, tu en déduira donc qu’Oque est sur glace. C’est une ville très particulière, avec son propre language; la langue d’Oque, mais aussi des tas de particularités comme sa race de chats; les chats d’Oque, par exemple. Politiquement c’est une des dernière monarchie du continent, la ville est dirigée par la Reine Annie, personne sympathique et proche de ses sujets, c’est aussi la fille d’O que tu as, il me semble rencontré au début de ton long périple. Annie O t’accueillera chaleureusement j’en suis sûr. Tu pourras disperser mes cendres dans le jardin public de la ville, Oque Topus Garden (« Topus » étant le latin de « Top », on traduira le nom par « le Super Jardin d’Oque »), lieu qui a inspiré Ringo Starr pour une superbe chanson dans Abbey Road.

Ils discutèrent encore un peu mangèrent des épinards, puis le GMS se remit en route, une fois de plus.


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